Mythes et préjugés
Encore aujourd’hui, dans notre société, il existe encore beaucoup de mythes et préjugés concernant la violence conjugale. En voici quelques exemples:
La violence n’est pas une maladie. C’est un comportement choisi par la personne qui l’exerce pour dominer et contrôler l’autre.
Aucune substance ou situation ne justifie un comportement violent. La véritable cause de la violence est le désir de contrôler une personne contre son gré.
Les hommes qui utilisent la violence envers leurs conjointes ne sont pas nécessairement des individus violents dans leurs relations sociales ou professionnelles. L’agresseur s’en prend surtout à sa conjointe, à ses enfants ou à sa famille parce qu’il se sent légitimisé de le faire. La violence est le moyen choisi par l’agresseur pour exercer son contrôle et il n’y a rien que vous faites ou puissiez faire pour en être responsable.
La victime n’a pas à se sentir coupable de briser sa famille. Ce n’est pas le fait de briser la famille qui traumatise nécessairement les enfants, ils en sont les victimes. Vivre dans un contexte familial violent cause des traumatismes.
La violence conjugale se vit sous forme de cycle qui comprend une période de lune de miel. Lors de cette période, les femmes vivent beaucoup d’espoir et croient aux promesses de changement. C’est souvent pour ces raisons que les femmes retournent avec leur conjoint. Pour plus d’information, allez consulter la section «violence».
La violence conjugale ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue bien au contraire, un moyen choisi pour dominer sa conjointe et affirmer son pouvoir sur elle afin de prendre le contrôle. |
- Elles sont prises au piège dans le cycle de la violence;
- Elles ont honte, se sentent coupables et vivent beaucoup d’impuissance;
- Elles craignent d’être jugées et de ne pas être crues;
- Elles croient qu’il peut changer, car il l’a promis;
- Elles ont peur de ses menaces et peur pour les enfants;
- Elles craignent des conséquences si elles devaient le quitter;
- Elles ont peur de perdre ce qu’elles ont mis tant d’années à construire;
- Elles croient ne pas pouvoir y arriver seules;
- Elles se sentent responsables de » briser » la famille;
- Elles ignorent les lois qui les protègent ou croient que les lois ne peuvent rien pour les protéger;
- Elles aiment leurs conjoints, mais n’aiment pas leurs comportements violents.
Faux. Sentir que ton partenaire est jaloux, agacé parce que quelqu’un d’autre fait attention à toi, ça peut être agréable au début. Ça peut être aussi un moyen pour lui de montrer qu’il tient à toi. Mais les comportements jaloux ne sont pas une preuve d’amour. C’est plutôt une preuve que ton copain manque de confiance. Cela peut même devenir de la violence quand la jalousie se développe en comportements comme la possessivité, le contrôle des activités de l’autre, empêcher l’autre de voir ses amies, etc.
Faux. Après une rupture, la violence peut se manifester sous forme de menaces ou de harcèlement et les conséquences pourront devenir de plus en plus grandes.
Faux. L’alcool n’est pas la cause de la violence, mais peut amener une personne qui a des comportements violents à les exprimer plus rapidement ou plus intensément. Il est important de ne pas associer la violence à la consommation d’alcool ou de drogue. De plus, la personne violente peut utiliser l’argument de sa consommation pour minimiser ses gestes. La personne violente est la seule responsable de ses actes et rien, comme l’alcool ou les drogues, ne peut l’excuser.
Vrai. Au contraire, elle peut même augmenter. La personne violente aura plus d’occasions de contrôler l’autre étant donné qu’ils seront davantage ensemble.
Faux. La violence dans les relations amoureuses, c’est plutôt une façon de prendre le contrôle sur l’autre, et non une perte de contrôle.
Faux. On ne fait pas l’amour juste pour faire plaisir à l’autre. Il faut se sentir prête et en avoir envie tous les deux. Si on refuse, cela ne veut pas dire qu’on aime pas l’autre.
Faux. Différentes raisons peuvent expliquer le fait qu’une fille reste dans une relation malgré la violence: la peur, le manque de confiance en soi, le manque de ressources. Il se peut aussi qu’elle continue d’aimer la partie de son amoureux qui est gentil et drôle… qu’elle pense qu’elle arrivera à le changer.