Drame de la polytechnique : Une vigile révélatrice
Une vingtaine de personnes étaient présentes lors de la vigile en mémoire des 14 victimes de l’attentat à la polytechnique.
Une vingtaine de personnes étaient présentes le 6 décembre dernier à la vigile qui a eu lieu au Centre des femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle, en mémoire aux 14 victimes de l’attentat de la polytechnique.
L’événement, en collaboration avec La Méridienne, maison d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, a accueilli femmes, hommes et enfants. Chacun a été invité à prendre une minute de silence pour se souvenir de ces femmes assassinées en 1989. Les organisatrices ont pris la parole afin d’expliquer les faits survenus il y a 30 ans et aussi pour sensibiliser sur les différentes formes de violence. Un nombre de 14 boules décoratives portant le nom des 14 victimes ont ensuite été accrochées à une banderole lumineuse.
Le touchant témoignage d’une victime de violence conjugale, Katia, a ému les personnes présentes. Celle-ci a raconté son histoire et expliquait que la violence
conjugale a plusieurs formes soit
physique, psychologique, sexuelle, sociale, verbale et économique. « J’ai
eu une note parfaite de 6 sur 6 », affirme-t-elle émotive.
Certaines personnes présentes ont également pris la parole pour énoncer leur
prise de conscience sur l’atrocité des actes commis lors de l’attentat.
Le féminicide survenu il y a maintenant 30 ans a été, cette année,
officiellement nommé Journée nationale de commémoration et d’action contre la
violence faite aux femmes. Cette journée vise à rendre hommage aux personnes
qui ont été victimes de violence fondée sur le sexe. « On souligne enfin
que c’était un attentat antiféministe », mentionne Vee, l’une des
organisatrices.
Plusieurs événements se sont déroulés simultanément à travers la province en
mémoire aux victimes et dans le cadre des 12 à 16 jours d’action contre la
violence faite aux femmes.
Au Canada, la violence conjugale est systématiquement la forme la plus commune
de violence faite aux femmes, explique le site de la Fédération d’hébergement pour
femmes. Selon Statistique Canada, en 2017, 95 704 personnes ont porté
plainte pour des crimes violents de la part de leur partenaire ou ex-partenaire
amoureux. Sur ce nombre, les femmes sont les plus victimes, soit un ratio de 8
sur 10.
La Passerelle et La Méridienne ont tenu à rappeler aux citoyennes qu’elles
étaient les bienvenues à leurs centres si elles en ressentent le besoin.